Je sortis de ma tanière à l'aube, après une bonne nuit de sommeil. Je regardais les chats réveiller s'activer dans le camp, les anciens dormant dans leurs tanières encore à l'ombre de la lumière du soleil levant, trois guerriers sortant de leurs tannière. Un de ces chats, à la fourrure tigré donc la queue blanche se balançait de droite à gauche, se tourna vers la tanière des apprentis et alla secouer une femelle écaille-de-tortue. Un des deux guerriers vint vers moi, mon lieutenant, apparemment en pleine forme, sa fourrure caramel brillante à la lumière du jour. Il me demanda s'il pouvait partir en patrouille de l'aube avec le chat tigré et son apprentie, et j'hocha nonchalemment de la tête. Je savais très bien à quoi je devais ressembler à ce moment là.
Une chatte bicolore aux yeux vairons, fière et droite, le regard perdu dans le vague, malgré une queue bien droite preuve d'une pleine conscience avec la réalité.
Je m'ébroua, la saison des neiges était encore bien là et le gibier était toujours aussi rares. Je me coucha alors d'une façon assez spécial, et les chats déjà réveiller me regardèrent avec étonnement. J'étais à présent couchée sur le dos sur le haut du promontoire, qui me servait habituellement à parler aux chats du clan de la Rivière, et ma tête n'était pas contre la roche, pendante dans le vide me faisant voir l'activité des chats à l'envers, comme si la toison argentée etait à la place du sol.
J'avais décidé la veillie d'aller chasser hors de notre territoire, dans les terres près de la ferme des bipèdes ou vit -jusqu'à présent- Gerboise, le solitaire. Faisant une rapide toilette, puis m'étirant longuement de la truffe à la queue, je réfléchis. Je ne pouvais me permettre d'emmener trop de chat avec moi, un ou deux maximum. Je me dirigeai vers la tanirère ou dormais encore des guerriers, quand un chat au poil blanc comme neige parsemé de taches roux clairs m'appela.

-Etoile du Destin, mes deux petits sont très amaigris car leur mère à beaucoup de mal à leur donner suffisamment de lait, alors qu'elle-même est très faible. Puis-je aller chasser, mais uniquement pour elle?

Je réfléchis un court instant. C'était rare qu'un guerrier demande à ramener du gibier uniquemment pour un seul chat, surtout en cette saison, mais je vis alors les deux petits, ne pouvant même plus jouer comme le font d'habitude les chatons, trop faible pour le faire.

-Très bien. Je comptais justement aller près de la ferme des bipèdes, là ou le gibier est bien plus abondant qu'ici. Nous n'avons de toute façon pas le choix.

Le guerrier fut surpris par ma décision quand à aller en dehors des terres pour chasser, mais ne dis rien. Sans plus attendre, je lui fis un signe de queue pour lui dire de partir immédiatemment.
Nous nous dirigeâmes vers le nord des terres du clan de la Rivière, pour atteindre les chutes. Je vis une souris passer alors que nous courrions, et elle ne sembla pas nous entendre. Je me baissa, et me mis en position de chasse, répartissant le poid de mon corps, et je bondis sur la proie. Une seconde plus tard, une souris dans les crocs je repartis vers les chutes.
Une fois arrivé là-bas, et repérant un endroit que je reconaitrais sans problème, j'enterrais rapidemment ma proie, tandis que le guerrier qui m'accompagnait, Croc roux, cherchait le meilleur endroit pour passer les chutes. Repérant finalemment un endroit ou des pierres faisait suffisamment surface pour laisser un chat sauter dessus, nous sautâmes de pierres en pierres jusqu'à atteindre l'autre rive. Le pelage humide dut aux goutellettes qui avaient été projeter sur nous, nous pénétrâmes sur le clan du Vent. Faisait bouger mes oreilles pour lui imposer le silence, nous recommencions à courir, presser de quitter le territoire.
Le vent soufflait en notre faveur, et je sentis une effluve de chat du clan du Vent qui se rapprochait de plus en plus. Le chat tacheté fut le premier à bondir à l'abri dans des buissons, d'ou une forte odeur s'en échappait, et je le suivis de près. L'odeur infecte nous empêcha presque de respirer mais cacha notre présence, et la patrouille continua son chemin avec juste quelques commetaires sur une odeur d'ennemis du clan de la Rivière.
Finalement, alors que le soleil arrivait presque à son zénith, nous arrivions à la ferme. Chassant du mieux que l'on pouvait, les proies ne manquant pas, deux pile de gibier, une pour le clan chasser de ma patte, l'autre pour la compagne de Croc Roux, firent vite leurs apparitions.
Au bout d'un moment, Croc Roux s'agitta beaucoup, et je le rejoignit.
La fourrure ébouriffée, doublant presque sa taille, il feulait face aux broussailles qui s'écartèrent pour faire apparaitre un chat d'un clan ennemi. Retenant le matoux tacheté d'un signe de queue pour ne pas qu'il attaque, je rajoutais l'expliquation de mon ordre:

-Nous ne sommes pas sur notre territoire, et lui non plus. Personne n'a a se battre ici, alors reste tranquille tu veux?

La diplomatie n'était pas vraiment mon fort, mais aucun chat pouvait dire que j'avais tort, ue bataille ici aurait été vraiment stupide.

-Venez , et ne traînez pas.

Il s'élança sans un mot de plus, à une vitesse fulgurante, telle qu'il était difficile de voir autre chose qu'une boule de fourrure argenté brillant légèrement au soleil à moitié caché. Après un rapide signe de la queue, je me mis à courir moi aussi, Croc Roux sur les talons. Malgré l'odeur de plus en plus proche, et les aboiements retentissant dans mon dos, la joie de la vitesse me fis prendre du plaisir à cette course pour sauver notre pelage de deux chiens qui avaient surement flairer notre trace. Le vent jouant dans mes poils, je voyais l'arbre se rapprocher peu à peu.
Au moment ou nous y étions presque, un trou de quelques centimètres de profondeur me fis tomber, posant la pattes dedans j'avais été fortement déséquilibré, et projeter par ma chute à quelques mètre de l'arbre.
Les chiens tout proche, je les voyait déjà, leurs fourrures noirs et brun se détachant dans le gris du ciel et le jaune des champs. J'apperçus Etoile Lunaire monter dans l'arbre, hors de porté des animaux à terre incapable de grimper, et le guerrier tacheté du clan de la Rivière hésiter à venir m'aider ou à monter sur l'arbre.
Lui faisant signe de monter, je me relevais difficilement, et vis avec horreur que les chiens se trouvaient à une dizaines de queue de renard à peine. Prise de peur, la fourrure plus ébourrifée que jamais, je grimpais agilemment dans l'arbre. Et il était temps. Les chiens atteignirent l'arbre au moment ou je grimpais, et je sentis des crocs me froler la queue.
Me plaçant sur une branche, je me rendis comtpe que j'étais sur la même que le chef ennemi. Frissonante, je tentais de me donner contenance en me léchant le poitrail.
Quelques minutes plus tard, un son aigu me fit lever la tête du spectacle des chiens tentant de grimper en vain, comprenant que ce son n'était rien d'autre qu'une des inventions des bipèdes pour rapeler leurs bêtes, chiens ou chats. Je comprenais pourquoi.
Le son était insupportable, et les chiens n'avaient le choix que d'entendre cette horrible cacaphonie pour essayer de nous attraper ou d'abandonner et de rentrer chez leurs maîtres. Ce qu'ils firent dans l'instant.

<<Il y a des jours ou je me dis que les bipèdes peuvent quand même être utile...>> soupirais-je.

Sautant gracieusement de l'arbre, je me rétablis sur mes quatre pattes et attendis que les deux autres en fassent de même. Malgré le danger toujours possible, je me dis que les proies valaient tous les risques. Retournant sur nos pas, en suivant notre odeur, je trottais doucement vers l'endroit ou était enterré nos proies. Mais je me trompis d'arbuste, et en déterrant ce que je croyait être mon lapin et les deux piles de gibier de tout à l'heure, je tombais sur un écureuil ne présentant aucune blessure, la cage toracique comprimée... Oh non

<<Je crois que tu t'es trompé de gibier ...>>

Je sursautai et me retournai d'un même bond, je ne l'avais pas vu arriver, et son ton me faisait froid dans le dos. Croc Roux me regardait, effrayé par le chat aux poils noirs argentés, car il émanait de lui une certaine... on ne pouvait le décrire. Je penchais les oreilles vers nos pile de gibier, pas trop loin, et le chat tacheté alla les chercher immédiatemment, tandis que je regardais Etoile Lunaire dans les yeux, ces yeux bleus limpides.

<<Je...Je n'avais pas vu que je ne m'étais pas assez rapproché, je suis sincèrement désolée...>> Je pensais alors à une chose, qui me traversa l'esprit: bien qu'il ait attraper avec agilité l'écureuil, les chats du clan de l'Ombre ne sont pas fait pour attrapé du gibier des forêts, ni même des champs. <<Mais... C'est tout ce que tu as attrapé comme gibier? Je ne veux pas me mêler des affaires de ton clan mais c'est bien mince comme récolte.>>

J'avais peur qu'il prenne cela comme un affront, après tout je doutais de son talent de chasseur et de son clan, mais je devais savoir, et puis, j'étais non seulement son ainé, mais je savais aussi que quoi qu'il se passerait j'aurait l'avantage sur lui.

<<Il est vrai , mais mon clan est nettement meilleur que le tien lorsqu'il s'agit des chasses nocturnes ou dans les endroits sombre. Donc je ne vois pas en quoi tu viens te mêler de ma récolte en milieu défavorable.>>

Tiens, je l'avais offenser. Qu'importe, il était surement plus arrogant que fort.
Mais je ne croyais même pas mes pensées, c'était juste pour me rassurer. Son pelage cachait mal les muscles d'un bon combattant, et il était hors de question de profiter de l'avantage du nombre. D'ailleurs; je remarquais que le crépuscule était là. Nous ne serions pas de retour au camp avant la nuit, et il était bien trop dangereux de rentrer en pleine nuit, étant donné que nous allions transporter pas mal de proie et qu'il fallait traverser le territoire du clan du Vent.

<<C'est sa, crachais-je. En attendant, tu comptes rentrer à ton camp? Sa m'étonnerai que les guerriers du clan du Vent apprécient de voir un chat du clan de l'ombre, chef ou non, traverser leur territoire, surtout en pleine nuit.>>

Malgré l'ironie que j'avais placé dans cette phrase pour enquiquiner le chef ennemi, c'était un réel conseil et il devrait apprendre à dépasser sa fierté pour faire ce qui est le mieux, que sa soit pour lui seul ou pour tout son clan.

<<Croc Roux! appelais-je. Va chercher un endroit convenable pour dormir je te prie.>> Puis, me tournant vers le guerrier du cland e l'Ombre, je dit: <<Alors, tu restes ici ou tu vas chercher les ennuis au clan du Vent?>>

[désolé, désolé à tous de m'incruster, j'ai que ça à faire, mais j'ai entendu parler du clan du vent ici ! Bref si mon post ne vous convient pas je l'enlève tout de suite ! A ce propos, chronologiquement, je dirais que ce moment est deux ou trois nuit avant mon voyage vers les terres du clan du tonnerre... enfin c'est vous qui voyez, c'est juste que je trouve le forum un peu vide alors je viens rajouter mon grain de sel ...]

Je dormais paisiblement, grande chatte au pelage noir dans le noir de la nuit, je venais régulièrement dormir au confin de mon territoire, près des maisons des bipèdes depuis que je me savais atteinte du mal vert. Il ne fallait que personne ne soit au courant de ma maladie, mis à part mon lieutenant, je vennais donc dormir ici, à la belle étoile, dès que je me sentais fièvreuse, pour ne pas alarmer mon clan...

J'allais enfin m'endormir lorsque mon ouïe de félin décela une infime imperfection dans le calme de la nuit, tandis qu'une odeur de chien envahissait mon museau...

*Que ce passe-t-il ?* songeais-je, avant de me diriger vers la source du bruit... avant de m'appercevoir que je quittais mon territoire pour les terrains neutres des bipèdes.
Je marquai une hésitation, avant de continuer à avancer : je n'arriverai pas à me rendormir tant que je ne saurais pas ce qui se passait là.

Je dû précipitament me cacher derrière un buisson car j'appercevais plusieurs guerriers.
Je m'apprêttais à rebrousser chemin, puis, me disant que j'étais de toutes façons en territoire neutre, et que, étant donné que personne ne pouvais percevoir l'odeur de ma maladie à part un guérisseur, personne n'oserais m'attaquer, vu l'aura de puissance qui émanait de moi en tant que chef de clan.
Baillonnant mes doutes, je m'approchais lentement, contre le vent, comme si je traquais une souris.
J'étais soudain suffisament près pour entendre ce qui se disait...

Je crois que tu t'es trompé de gibier ...

Apparement le petit mâle nerveux n'appréciait pas que l'on déterre ses proies, je crus un instant qu'il allait se jetter sur les deux autres, un geste que je trouvai pour ma part suicidaire, lorsque la chatte pris la parole :

Je...Je n'avais pas vu que je ne m'étais pas assez rapproché, je suis sincèrement désolée...Mais... C'est tout ce que tu as attrapé comme gibier ? Je ne veux pas me mêler des affaires de ton clan mais c'est bien mince comme récolte.

Ouille ! Cela allait mal se terminer, ils paraissaient tous prêt à entamer une violente bagarre, je n'eus pas le temps de réfléchir à ce que j'aurais alors fait puisque le chat au pelage lunaire avait de nouveau pris la parole.

"Il est vrai , mais mon clan est nettement meilleur que le tien lorsqu'il s'agit des chasses nocturnes ou dans les endroits sombre. Donc je ne vois pas en quoi tu viens te mêler de ma récolte en milieu défavorable."

Aille, ils sont tous fous ou quoi ? En plus, au vu de leurs fourrures hérissées et de l'odeur de peur qui saturait l'air, je ne pouvais qu'espérer qu'une bagarre n'éclatte pas : mes propres patrouilles de nuit auraient tôt fait de débarquer...

"C'est sa. En attendant, tu comptes rentrer à ton camp? Sa m'étonnerai que les guerriers du clan du Vent apprécient de voir un chat du clan de l'ombre, chef ou non, traverser leur territoire, surtout en pleine nuit."

*Pas faux* songeais-je. Il est vrai que si un chat traversait notre territoire, à part si il se rendait à la pierre de lune, une attaque est souvent rondement mennée et l'intrus chassé à coup de griffes !

<<Croc Roux! Va chercher un endroit convenable pour dormir je te prie. Alors, tu restes ici ou tu vas chercher les ennuis au clan du Vent?>>

Parfait. La chatte n'aurais pas pû choisir de meilleurs mots. En deux secondes ma décision fut prise.
D'un mouvement fluide, je sautai sur un tronc d'arbre surplombant la scène, et, d'une voix limpide et claire, je leur sommai de me rendre compte de leur présence sur les berges de mon territoire à cette heure si tardive et apparement pas pour consulter nos ancêtres.